"I felt my lungs inflate with the onrush of scenery, air, mountains, trees, people. I thought, "This is what it is to be happy".
Auteur: Sylvia Plath
Genre: Roman
Edition: Faber and Faber
Date de publication: 1963
Nombre de pages: 237
Synopsis: Ce livre raconte l'histoire d'une jeune femme "Esther Greenwood", qui a gagné un stage au sein d'un journal de mode à New York en 1953, elle pense qu'elle pourra grâce à cette opportunité devenir l'écrivaine qu'elle a toujours rêvée d'être. Cependant, lors de son introduction à la société, aux fêtes, aux cocktails, aux piles de manuscrits, elle va tomber, tomber, tomber, jusqu'à tomber en dépression. Une dépression qui la mènera à des tentatives de suicide. Ce personnage introverti ne va pas se sentir à sa place dans ce monde de manipulateurs et de superficiels. C'est un roman que Sylvia Plath a écrit juste avant sa mort.
Mon avis:
Ça m'a pris du temps pour accrocher à l'histoire ou même pour être touchée par l'histoire de ce roman mais je l'ai beaucoup aimé. C'est un roman qui a eu un énorme succès suite à sa publication pour deux raisons essentielles. Tout d'abord, c'est un roman qui dépeint parfaitement bien la société américaine des années 1950. Cette société remplie de gens superficiels, arrogants, manipulateurs et opportunistes. Une société où il était difficile pour les femmes de faire leur place, de devenir quelqu'un et de réaliser quelque chose.
De plus, ce roman est très apprécié par le public suite aux thématiques qu'il met en oeuvre. Notamment la thématique du suicide et de la dépression. Tout ce roman est inspiré partiellement de la vie de Sylvia Plath, elle montre donc à travers ce roman qu'elle n'a publié que quelques mois avant sa mort que la dépression est un vrai problème, un problème grave, une maladie dont il est très difficile de s'en sortir.
Sylvia Plath créé donc un personnage "Esther Greenwood" à son image. une jeune femme introvertie, talentueuse, pleine de promesses mais qui malheureusement se heurte aux mentalités patriarcales et conservatrices de son époque. Une femme talentueuse à cette époque n'avait pas sa place et n'avait pas le droit de briller.
Ce que j'ai le plus aimé dans ce roman c'est surtout la manière avec laquelle il est écrit. À aucun moment je n'ai ressenti un jugement ou un avis apporté par l'auteur, à aucun moment les personnages jugent ou critiquent des événements qui se passent dans leur vie ou dans la société, c'est toujours très subtil, le lecteur le comprend par lui même et le juge par lui même. Il a le droit de juger le comportement d'Esther même si c'est le personnage principal, il a le droit d'analyser les comportements odieux des gens de la société et il a le droit d'interpréter l'oeuvre comme il l'entend.
J'ai beaucoup apprécié aussi le fait que Syvia Plath contrôle très bien les ficelles de son roman, et les ficelles du lecteur, elle l'entraine au fur et à mesure là où elle veut qu'il arrive. Son but n'est pas de toucher le lecteur tout le long du roman mais de l'emmener à cette conclusion touchante, à cette derniere phrase qui résume le livre et qui veut tout dire. Elle mise donc sur le réalisme, le réalisme cru, le réalisme qui dégoûte parfois mais qui est nécessaire afin d'aborder au mieux des thématiques lourdes comme le suicide ou la dépression. C'est grâce à ce cheminement d'événements insignifiants parfois et à des éléments de la vie d'Esther que le lecteur comprend son mal être, il comprend sa dépression et sa solitude. Il comprend que c'est pour plein de raisons qu'Esther est devenue ce qu'elle est devenue, une coquille vide, un être malheureux et triste, fatigué de vivre.
Je recommande ce roman à tout le monde, je trouve que c'est un roman essentiel qui nous permet de mieux comprendre la dépression et le suicide, d'une manière très subtile sans jamais rentrer dans tous les détails psychologiques. N'importe qui peut comprendre la difficulté de cette maladie et son caractère parfois fatal.
“I took a deep breath and listened to the old brag of my heart. I am, I am, I am.”
FUN FACTS:
- "The Bell Jar" n'a trouvé aucun éditeur de son temps. Il n'a été publié que trois ans après la mort de Sylvia Plath.
- "The Bell Jar" a été publié sous le pseudonyme de Sylvia Plath, "Victoria Lucas". La raison pour laquelle elle n'a pas publié son oeuvre son son vrai prénom c'est parce qu'elle ne voulait pas que sa famille soit affectée par cette publication étant donné que ce roman s'inspire partiellement de sa vie.
Je ne connaissais pas mais du coup ce sont des sujets forts qui sont abordés ici
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