" Kadem n'avait pas tout à fait raison. Ce n'est pas le monde qui est tombé bien bas ce sont les hommes qui se complaisent dans la bassesse . Il ne s'agit pas de laver son corps mais son âme de jeunes gens. Si vous êtes pourris de l'intérieur, ni les fleuves ni les océans ne pourraient vous désinfecter".
Auteur: Yasmina Khadra
Genre: Roman
Edition: Pocket
Date de publication: 2009
Nombre de pages: 317
Synopsis: Ce livre raconte l'histoire d'une jeune homme qui est né à Kafr Karam, en Irak pendant la guerre qui opposait l'Irak aux américains. Ce roman relate la vie de ce jeune homme qui étais faible, lâche, sans objectifs, sans but à atteindre et qui du jour au lendemain lorsque les américains ont tué son père sans raisons valables et qu'ils ont porté atteinte à son honneur, ce dernier a été se réfugier à Bagdad, une ville qui le réconfortait avant mais qui a bien changé après la guerre, c'est une ville où règne le danger, les quartiers mal famés, les hommes haineux et souhaitant se venger de l'Occident. Ce personnage principal débarque dans cette ville avec qu'un seul objectif, laver l'honneur de sa famille ce qui va l'emmener dans des projets très dangereux, qui va le pousser à agir de maniere tout à fait déplacé et violente et qui va l'encourager à aller dans le mauvais chemin, un chemin de haine et de vengeance.
Mon avis:
J'ai aimé ce roman pour de nombreuses raisons. Je trouve que c'est fascinant de lire un livre qui relate une histoire pendant la guerre parce que c'est en temps de guerre que les vrais caractères se révèlent, que les hommes perdent peu à peu leur humanité, qu'ils se déshumanisent et qu'ils deviennent des acteurs de violence, de brutalité, d'injustice, de haine, de vengeance.
Yasmina Khadra dans ce Roman a choisit de mettre en scène l'histoire d'un personnage qui n'a pas de nom pour pousser le lecteur à s'intéresser plus à l'idée du roman qu'à l histoire du personnage. À aucun moment le lecteur ne s'identifie au personnage parce qu'il ne connait pas vraiment le fond de ses pensées, il vit à travers ce personnage les désastres de cette guerre en Irak mais à aucun moment le lecteur ne vit avec le personnage, ce personnage est un inconnu de nom et est aussi un inconnu pour le lecteur.
Ce qui m'a marqué c'est le fait que ce roman est neutre, il relate des faits sans prendre partie. En effet, à aucun moment on ne ressent l'avis de l'auteur, on est juste la, spectateur de la violence, on assiste à des faits qui se sont produits sans que l'auteur ne porte un jugement négatif dessus, sans qu'il prenne partie pour l'Occident ou pour les irakiens. Je trouve aussi que la plume de Yasmina Khadra est très belle, elle est pure, simple, fluide, intéressante. On retrouve dans le roman plein de philosophies de vie qui se renferment dans des phrases simples au premier abord mais qui regorgent de sens.
Je conseille ce roman à toutes les personnes qui souhaitent connaitre un peu plus cette guerre qui a eu lieu entre les irakiens et les américains, mais en particulier ceux qui souhaitent voir un peu comment la haine véhicule encore plus de haine et que la haine aboutit à de la destruction, de la violence, de l'indifférence et de la vengeance.
FUN FACTS:
- Les sirenes de Bagdad a ete adapte au cinema par Alexandre Arcady en 2012.
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