jeudi 1 octobre 2020

Le livre du rire et de l'oubli- Kundera

"L'homme bien qu'il soit lui même mortel ne peut se représenter ni la fin de l'espace, ni la fin du temps, ni la fin de l'histoire, ni la fin d'un peuple, il vit toujours dans un infini illusoire". 


Auteur: Kundera
Edition: Gallimard
Genre: Roman
Date de parution: 1987
Nombre de pages: 365

Synopsis: Ce livre est un roman compose de différentes parties. Ces différentes parties suivent une même logique, un cheminement précis pour arriver à l'aboutissement de ce roman et de ses histoires différentes. Toutes ces histoires ont en commun une pensée précise, un thème particulier. C'est un roman qui tourne autour de l'histoire de Tamina et quand cette dernière sort de la scène, ce roman devient un roman pour Tamina. 



Mon avis:

Ce livre est un livre sur l'oubli, "la lutte de l'homme contre le pouvoir est la lutte de la mémoire contre l'oubli". En effet, ce livre raconte l'histoire de Tamina, expatriée à l'ouest qui fait revivre son mari en se rappelant les petits noms tendres qu'il lui donnait. 

C'est aussi un livre sur le rire, sur la complexité du rire. Que ce soit le rire sincère, le rire joyeux, le rire triste, le rire cruel, le rire faux, le rire collectif. On retrouve un nouvel aspect du rire dans ce roman, l'aspect héroïque du rire qui permet d'empêcher l'oubli. 

Ce roman est compliqué de par les nombreuses histoires mises en scène. On a tendance à croire que chaque histoire est indépendante, mas au contraire elles se suivent et se rejoignent sur le thème principal. À travers les différents fragments de vie des personnages, Kundera évoque le rire sous tous ses aspects et  n'oublie pas de l'accompagner de larmes de tristesse. 

Kundera met en relief les différentes faces de l'oubli, l'oubli causé par une mémoire défaillante, l'oubli forcé par l'histoire, l'oubli de l'histoire. Mais pas seulement, Kundera évoque aussi son amour inconditionnel pour sa patrie Prague qui se faisait envahir par les russes à ce moment-là. Il raconte avec désespoir l'horreur de cette guerre mais aussi la beauté de cette guerre qui a laissé des marques chez chaque personne, des marques éternelles qui ne connaîtront jamais l'oubli. 

J'ai beaucoup aimé lire ce roman, je trouve que Kundera est un idéaliste, un rêveur mais il est aussi réaliste. Un réaliste qui ne s'arrête pas à la pure réalité mais à la beauté déchirante de cette réalité. Il arrive à rendre les choses simples belles, à rendre l'horreur merveilleuse, à rendre la beauté triste, à rendre le rire destructeur, à rendre l'oubli inoubliable. C'est ça Kundera, un homme complexe avec une écriture complexe, avec des histoires complexes et des personnages complexes mais c'est aussi une écriture profonde avec des phrases simples avec des mots doux. 

"Celui qui veut se souvenir ne doit pas rester au même endroit  et attendre que les souvenirs viennent tout seuls jusqu'a lui! Les souvenirs se sont dispersés dans le vaste monde et il faut voyager pour les retrouver et les faire sortir de leur abri!" 


FUN FACTS: 

  • Kundera a rajouté dans ce livre des extraits autobiographiques. 

  • Kundera a cherché à bâtir un roman comme on composerai une oeuvre musicale parce qu'il est écrit en 7 variations. 

  • Kundera a écrit ce roman en 1975, à l'époque ou lui et sa femme s apprenaient a quitter la Tchécoslovaquie pour la France. il l achevé au cours de ses premiers années d exil, a Rennes. suite a la publication de la version francise du roman chez Gallimard, en 1979, les autorités communistes lui retirent la citoyenneté tchèque. 



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