Jo March: (Les Quatre filles du docteur march de Louisa May
Alcott)
“I’m happy
as I am, and love my liberty too well to be in a hurry to give it up for any
mortal man.”
Jo March est souvent considérée comme une héroïne
de littérature, féministe avant l'heure. Poète et écrivain dans l'âme,
l'adolescente va tout faire pour vivre de sa passion. Cette dernière, repousse
les avances d'un garçon amoureux d'elle depuis toujours parce qu'elle ne veut
pas se marier. Elle ne comprend pas pourquoi les femmes ne peuvent pas faire la
guerre et elle se montre anticonformiste à toutes les conventions de son
époque.
De plus, Jo March refuse que son genre la définisse
et l'emprisonne.
Même si le monde a évolué et que Jo March si elle
vivait à notre époque aurait pu travailler, publier ses ouvrages sans prendre
l'identité d'un homme, se raser les cheveux, s'engager dans l'armée, s'habiller
comme elle veut, on retrouve toujours des failles dans notre société. Les
femmes d'aujourd'hui doivent encore se battre parfois pour effectuer certains
métiers dits "métiers d'hommes", elles doivent encore se battre pour
être payer autant que les hommes, pour rester célibataire et faire le choix de
ne pas être mère sans qu'on la pointe du doigt.
La réalisatrice Greta Gerwig propose aux lecteurs
une version audacieuse de ce roman en ajoutant un passage qui n'existe pas dans
le livre: (c'est la scène où Jo confie son épuisement à sa mère)
“Les femmes, elles ont un cerveau et une âme, et pas seulement un cœur. Elles ont de l’ambition et du talent, elles ne sont pas seulement belles. J’en ai marre d’entendre que tout ce à quoi elles aspirent, c’est l’amour, j’en ai tellement marre ! Mais… je me sens si seule !”.
Ce passage nous montre qu'être féministe, vouloir être indépendante et respectée ne prive pas la femme de ressentir des émotions, de vouloir être aimée, de ressentir le besoin d'être prise dans des bras réconfortants, de se marier.
Scarlett O'Hara: (Gone with the wind de Margaret Mitchell)
"I'm
tired of everlastingly being unnatural and never doing anything I want to do.
I'm tired of acting like I don't eat more than a bird, and walking when I want
to run and saying I feel faint after a waltz, when I could dance for two days
and never get tired."
Scarlett O'Hara représente dans les années 1930, au
moment où sort "Autant en emporte le vent", le féminisme de l'époque.
Une féministe qui lutte pour la libération de la femme de carcans très
traditionnels.
Cette dernière, est une figure indépendante et
ambitieuse qui lutte pour sa survie dans la société américaine patriarcale de
la fin du 19ème siècle. Elle va surtout à l'encontre de l'image de la
"femme parfaite" de l'époque. En effet, elle divorce plusieurs fois
et elle travaille pour subvenir à ses propres besoins contrairement à la femme de l'époque qui était totalement dépendante de l'homme et qui n'avait comme buts que de se
marier et d'avoir des enfants.
De plus, ce qui est drôle avec ce personnage c'est
qu'elle n'est pas naïve, au contraire,
elle sait user de ses charmes pour obtenir ce qu'elle veut. Elle manipule les
hommes à la perfection. Personne n'a le droit de lui dicter ce qu'elle doit
faire et elle ne trahit jamais ses objectifs.
Emily Dickinson:
“Hope” is the thing with feathers—
That
perches in the soul—
And sings
the tune without the words—
And never
stops—at all—
Emily Dickinson est considérée comme étant l'une
des poétesses les plus connues dans l'histoire de la littérature américaine.
Elle s'oppose à l'idée qu'au 19ème siècle
la femme devait obéir à l'homme. Malgré le fait qu'elle était timide,
elle s'exprimait de manière courageuse et tenace dans ses poèmes lyriques.
Féministe dans ses poèmes, elle l'était aussi dans
sa vie. Selon Wendy Martin, "elle était férocement indépendante",
elle avait beaucoup d'humour et un côté rebelle.
Cette dernière, a réussi à convaincre son père qui
était très autoritaire de gérer ses horaires elle-même pour qu'elle puisse
continuer la nuit, sa passion: l'écriture. De plus, elle a aussi défié les
croyances calvinistes de ses parents et de la communauté d Amherst.
A solemn
thing—it was—I said—
A solemn thing—it was—I said—
A woman—white—to be—
And wear—if God should count me fit—
Her blameless mystery—
A hallowed thing—to drop a life
Into the purple well—
Too plummetless—that it return—
Eternity—until—
I pondered how the bliss would look—
And would it feel as big—
When I could take it in my hand—
As hovering—seen—through fog—
And then—the size of this "small" life—
The Sages—call it small—
Swelled—like Horizons—in my vest—
And I sneered—softly—"small"!
Rupi Kaur:
À 25 ans, Rupi Kaur a été nommée "porte-parole" des femmes de sa génération.
Cette poétesse est originaire du Pendjab, en Inde. Elle explore de nombreux terrains dans ses poèmes comme l'acceptation de soi,
les relations amoureuses mais aussi d'autres plus complexes comme le viol, la
dépression, la migration ou l'avilissement des femmes.
On remarque en lisant ces poèmes que les sujets dont
elle parle sont communs à toutes les femmes du monde. Chaque femme qui lit un
de ses poèmes ressent une connexion instantanée avec toutes les autres femmes,
de nationalités différentes, de modes de vie différents, de couleur différente,
de personnalités différentes.
Le but principal des poèmes de Rupi Kaur c'est de
permettre aux femmes de faire la paix avec elles-mêmes et de connaitre leur
valeur, d'apprécier leurs qualités et d'assumer leurs défauts.
Rupi Kaur parvient à travers ses écrits à rallier
toute une génération de femmes et d'hommes prêts à être en paix avec leur
vulnérabilité et leurs émotions.
Je n'ai pas encore vu l'adaptation réalisée par Greta Gerwig, mais j'aime déjà beaucoup le personnage de Jo dans le roman. Ce qu'elle dégage, d'autant plus pour l'époque, est super intéressant. Même chose avec Rupi Kaur, dont j'ai lu et adoré "lait et miel", très inspirant.
RépondreSupprimerGénial ce genre d'article ;)
Tu dois vraiment voir "Little Woman", il esr vraiment bien fait. Merci beaucoup pour ton message, ça me fait très plaisir que tu apprécies mes articles.
SupprimerDeux personnages féminins que j'aime beaucoup Scarlett O'Hara et Jo March. Ceux sont comme tu le dis deux personnages féminins indépendants et cela fait du bien de voir de tels personnages.
RépondreSupprimerEn tout cas, c'est un très joli article !
Merci beaucoup pour ton message, je viens de consulter ton blog et je suis ravie qu'on partage la même passion pour la littérature anglaise.
SupprimerUn joli blog, j'ai hâte de découvrir tes lectures !
RépondreSupprimerMerci beaucoup
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