"La vie trouve toujours sa voie, comme un fleuve détourné de son lit et creuse toujours un autre".
Auteur: Amin Maalouf
Genre: Roman
Edition: Livre de Poche
Date de publication: 1996
Nombre de pages: 253
Synopsis: "Echelles du Levant" était le nom que les gens donnaient à ce chapelet de cités marchandes par lesquelles les voyageurs d'Europe accédaient à l'Orient.
Ce roman raconte l'histoire d'un héros Ossyane, un héros de la guerre. En effet, ce roman débute avec la rencontre entre l'auteur et Ossyane, une rencontre inattendue, imprévisible qui va complètement changer la vie de l'auteur qui se souviendra à jamais de ces quelques jours passés en compagnie de cet homme qui a dû passer par pleins d'épreuves pour arriver là où il est aujourd'hui, il a vécu la deuxième guerre mondiale, a participé à la résistance et a fait face à la guerre qui déchirait le proche orient entre le Liban et la Palestine. Ce roman relate la vie d'un homme courageux qui a fait face à son destin, un homme modeste qui ne s'est jamais vanté de ses mérites, la vie d'un homme qui a vécu des moments heureux accompagné de sa femme mais qui a perdu toute once de bonheur lors de sa folie et de son internement par son frère dans un hôpital psychiatrique pendant plus de 20 ans. Un internement qui lui a fait perdre le goût de la vie jusqu'à l'arrivée de sa fille, Nadia pour le sauver. Un événement qui va lui permettre de se reprendre en main et de rattraper le temps perdu et peut être de retrouver sa femme, son grand amour.
Mon avis:
J'ai beaucoup aimé ce roman. C'est le premier livre que je lis d'Amin Maalouf mais il m'a impressionné. Je trouve que sa manière de décrire les choses, de retranscrire des sentiments, des émotions est délicate, passionnée, réaliste, optimiste. Il décrit comme si la scène se produisait sous les yeux du lecteur, il n'omet rien et n'ajoute rien de plus, il retranscrit la réalité telle qu'elle est.
Ce roman m'a touché particulièrement dû à mes origines libanaises, j'ai pu me reconnaitre un peu en ce personnage. Un personnage qui raconte la vie au Liban, qui décrit les maisons, les jardins. Un personnage qui a vécu l'horreur de la guerre mais qui a toujours gardé en lui un espoir que les choses redeviendraient comme avant entre les arabes et les juifs, il s'est même marié avec une juive pour essayer de faire la paix avec cette haine qui liait les arabes aux juifs et de démarrer un nouveau départ, une nouvelle conception des choses.
J'ai beaucoup aimé la fin du roman. Je trouve qu'il n'y a rien de plus subtil, pour la première fois dans un roman où l auteur raconte l'histoire de quelqu'un d'autre, la fin combine parfaitement bien ces deux histoires, l'histoire de la personne qui raconte et l'histoire de la personne qui écrit. Je trouve aussi que l'amour dans ce roman est un amour inconditionnel, c'est un amour pur, que ce soit l'amour envers une femme, envers sa fille, envers un ami. Cet amour ne fait face à aucune exagération et c'est ça qui rend ce roman encore plus réaliste et vivant. N'importe qui peut reconnaitre en cet amour, un amour qu'il aurait vécu.
FUN FACTS:
- Amin Maalouf est attaché à l'histoire surtout à celle de son pays, le Liban qui reste comme l'ombilic de son oeuvre ou mieux comme le chaudron alchimique qui permet et justifie son écriture.
- L'histoire comme destin des personnages, soit victimes, soit meneurs voilà qui intéresse Amin Maalouf au premier chef.
- Le tableau d'ensemble dressé par l'écrivain met trop le doigt sur les problèmes millénaires d'un Orient qui fut longtemps l'un des phares culturels du monde pour que les personnages puissent y trouver le bonheur, du moins un bonheur par autre chose qu'une résignation ataraxique.
Je ne connaissais ni le roman ni l'auteur mais tu m'as donné envie de les découvrir
RépondreSupprimerIl est super !
SupprimerJe ne connaissais pas cet auteur ni cette lecture mais l'enthousiasme de ta chronique est contagieuse alors je me le note et j'espère qu'il me plaira autant qu'à toi.
RépondreSupprimerMerci beaucoup, je suis sûre que tu l'aimeras
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