"Frankly, my dear, I don't give a damn"
Auteur: Margaret Mitchell
Edition: Pan Macmillan
Date de parution: 1936
Genre: Drame historique et romantique
Nombre de pages: 992
Synopsis:
"Gone with the Wind est une grande histoire romantique sur la guerre civile américaine du point de vue de la Confédération. En particulier, c'est l'histoire de Scarlett O'Hara, une belle du Sud obstinée qui survit aux épreuves de la guerre et parvient ensuite à créer une entreprise prospère en capitalisant sur la lutte pour reconstruire le Sud. Tout au long du livre elle est motivée par son amour insatisfait pour Ashley Wilkes, un homme honorable et marié. Après une série de mariages et de relations ratées avec d'autres hommes, notamment le fringant Rhett Butler, elle change d'avis et décide de reconquérir Rhett".
Mon avis:
J'ai découvert ce livre grâce à ma maman. Au début, j'avoue que ca ne me tentait pas beaucoup de regarder un film de quatre heures de temps, mais j'ai fini par le voir en temps de confinement et je ne regrette pas du tout. C'est vraiment une histoire incroyable, une épopée qui regorge de leçons de vie.
Après avoir vu le film , j'ai décidé de lire le livre et je l'ai vraiment dévoré. Certes, c'est compliqué de le lire dans la langue originale, en anglais, mais je trouve que c'est toujours mieux de lire un livre dans sa langue d'origine, je m'attache plus aux personnages et à l'intrigue.
Ce que j'ai aimé dans ce livre c'est l'aspect très réaliste de l'histoire. Que ce soit l'aspect réaliste de la guerre, ou l'aspect réaliste d'une histoire d'amour compliquée et univoque ou l'histoire réaliste du courage d'une femme qui fait tout pour arriver à ses fins.
Gone with the Wind met en scène des personnages très differents avec leurs propres particularités. Scarlett représente pour moi un personnage féministe précurseur. Elle a construit son avenir elle-même. Elle a construit une entreprise et est devenue une business woman sans se soucier du regard des gens. Elle a manipulé des amants et des hommes pour arriver à ses fins et elle n'a jamais reculé devant aucun obstacle. Elle a toujours retrouvé de l'espoir grâce à sa terre natale "Tara" et a tout fait pour la garder en vie.
"As God is my witness they're are not going to lick me. I'm going to live through this and when it's all over, I will never be hungry again. No, nor any of my folk. If I have to die, steal, cheat, or kill, as God is my witness I'll never hungry again".
Cependant, ce personnage n'est pas parfait et c'est ça qui est intéressant. Scarlett O'Hara est aussi une grande peste qui agit comme bon lui semble , sans aucune bonnes manières, elle se permet de voler les maris de ses amies, de faire travailler des pauvres gens jusqu'a l'épuisement et se comporte très mal avec ses époux. Elle ne se contente jamais de ce qu'elle a et elle en veut toujours plus. On a tendance à croire qu'elle est démunie de tout sentiments et de toute humanité. C'est ces défauts là qui vont lui faire perdre l'homme de sa vie, Rhett Butler qui l'a toujours aimé et qui n'avait qu'un désir dans sa vie, de la conquérir.
Quant à Rhett Butler, c'est un personnage que j'apprécie énormément. Pour moi, il représente l'homme gentleman, viril, protecteur et rassurant. Il est aussi très séduisant et doux,"No, I don't think I will kiss you, although you need kissing, badly. That's what's wrong with you. You should be kissed and often, and by someone who knows how".
Certes, il se comporte parfois avec brutalité, il est très cynique jusqu'à être blessant par moments, mais ce côté sarcastique et son humour font son charme. Comme Scarlett il ne se soucie pas du regard des autres et agit même quelquefois contre les bonnes moeurs pour choquer et attirer l'attention. Ce personnage est courageux et humble, il ne se vante pas de ce qui'il a et ne se soucie pas de l'argent même s'il en renvoie l''image. Cependant, il peut être grossier par moments et méprisant. Mais ce personnage a un bon fond et on le voit à travers son comportement. J'admire son humilité. Il a compris que Scarlett ne pourrait jamais l'aimer comme il l'aime, il a attendu qu'elle tombe sous son charme et qu'elle le supplie de rester avec elle pour se retirer et la laisser tomber, d'où la célèbre phrase qui donne tout le sens au livre, "Frankly, my dear, I don't give a damn".
On retrouve aussi d'autres personnages secondaires qui apportent beaucoup au livre comme le personnage de Mélanie, une femme aimante, douce, sensible, profondément gentille et altruiste. C'est une femme qui ne laisse pas tomber ses amis même si ces derniers ne sont pas irréprochables, elle ne cesse d'avoir confiance en eux, même s'ils ne le méritent pas. Certaines personnes ont tendance à négliger ces personnes trop gentilles, mais Mélanie est une femme forte parce qu elle est prête à tout pour les personnes qu'elle aime.
On retrouve aussi Ashley Wilkes, un personnage auquel je ne me suis pas du tout attachée. C'est un personnage faible et lâche. Certes, c'est un homme d'honneur mais contrairement à Rhett Butler, il ne donne jamais son opinion. Il reste dans sa zone de confort, il ne tente rien et n'est pas ambitieux. Pour moi, c'est l'image parfaite du "soi-disant prince charmant", beau de l'extérieur et vide de l'intérieur.
Un personnage remarquable est bien évidement Mammy, un personnage admirable qui a consacré sa vie pour servir Scarlett et sa famille. Elle est tenace, forte de caractère, elle dit tout ce qu'elle pense et malgré ses airs de femme intransigeante et forte, elle est sensible et a un grand coeur.
Le style d'écriture de Margaret Mitchell est complexe. Par moments, il y avait certains mots que je ne comprenais pas, le langage est un peu trop soutenu. Mais, je trouve qu'elle écrit avec un naturel incroyable. Les phrases s'enchainent les unes après les autres, on ne sent pas que c'est forcé, l'histoire est cohérente, les événements se succèdent et l'action est toujours prenante. La partie du livre que je préfère reste la dernière partie, celle où Scarlett accepte d'épouser Rhett et que petit à petit elle va réaliser qu'elle a fait une erreur en aimant Ashley Wilkes parce que l'homme de ses rêves était placé sous ses yeux pendant toute sa vie.
Ce qui est remarquable dans ce livre c'est que l'écriture est tellement fluide que le lecteur arrive à s'approprier le livre, à rentrer dans le coeur de l'action et à ressentir avec les personnages. J'ai ressenti la détresse de Scarlett lorsqu'elle a dû retourner à Tara pour sauver Mélanie, alors qu'elle n'avait personne pour l'aider, elle a dû reconstruire Tara, sa terre, détruite à cause de la guerre. J'ai ressenti la jalousie de Rhett Butler vis à vis d'Ashley Wilkes, l'amour de Scarlett. J'ai ressenti sa peine lorsqu'il a compris qu'elle ne l'aimerait jamais. J'ai ressenti la douleur de Scarlett quand Rhett l'a laissé tomber par fierté.
Je tient aussi à ajouter le fait que Margaret Mitchell a réussit à mettre en valeur l'histoire d'amour entre Scarlett et Rhett de manière tout à fait originale. À travers des discussions humoristiques, des dialogues qui en disaient long sur les sentiments des personnages, des silences essentiels, des mots lourds de sens, des réactions qui dénotaient à chaque fois d'une sensation éprouvée par un des personnages. J'ai été transportée par cette histoire d'amour pas du tout clichée et très réaliste.
Ce livre est une très belle découverte pour moi, je considère que tout le succès qu'il a eu est mérité. C'est un livre qui ne ressemble pas aux autres et qui a inspiré de nombreux auteurs par la suite. Ce que je retiens de ce livre c'est surtout le courage des personnages, la ténacité de Scarlett, les atrocités de la guerre et la fin très réaliste du livre.
FUN FACTS:
- Gone with the Wind a été adapté au cinema en 1939 par David O. Selznick. C'est l'un des films les plus connus et les plus réussis de tous les temps. Il a connu un règne de plus de 30 ans en tant que champion de tous les temps au box-office hollywoodien et il a remporté huit Oscars en plus de deux prix honorifiques,
- Le producteur du film a acheté les droits du film un mois après la publication du roman de Mitchell. Plusieurs rôles dans le film, notamment celui de Scarlett impliquaient de longues recherches et des accords élaborés. Pas moins de cinq réalisateurs et 13 écrivains ont travaillé dur pour donner vie à l'épopée. Le tournage du film a duré 140 jours.
- La célèbre scène de l'incendie d'Atlanta a nécessité la destruction ardente d'un terrain de 30 acres.
- Gone with the Wind a été le le premier film couleur à remporter l'Oscar du meilleur film, et Hattie McDaniel a été la première Afro-américaine a être nominée et à remporter un Oscar.
- Vivien Leigh fut payée 25.000 dollars pour 125 jours de tournage et Clark Gable 120.000 pour 71 jours.
- Lors de la préparation du film, on demanda à l'auteur de Gatsby le Magnifique d'écrire un scénario. Il fut par la suite rejeté mais on en garda tout de même les premières lignes que l'on peut voir défiler à l'ouverture du film.
- Le roman connut de nombreux ajustements. L'heroïne ne s'appelait pas Scarlett mais Pansy et le domaine de Tara, Fountenoy Hall. L'écrivain pensa entre aux aux titres de Tomorrow is another Day, Not in our stars, Bugles sang true et Tote the weary load. Le livre sorti le 30 juin 1936 et avait atteint le million d'exemplaires vendus à Noel de la meme année. Il fut récompensé l'année suivante du Prix Pulitzer.
- Vivien Leigh n'avait pas les yeux verts, le réalisateur a donc utilisé une lumière spéciale pour que les yeux de Vivien Leigh paraissent verts.
- Vivien Leigh et Clark Gable ne s'entendaient pas bien sur le tournage étant donné que Clark Gable a insisté pour remplacer le réalisateur George Cukor pour qui Vivien Leigh portait beaucoup d'affection par Victor Fleming.